Le secteur Sword, confié aux Britanniques est situé sur la côte du Calvados, entre Ouistreham à l'est, et Saint-Aubin-sur-Mer à l'ouest. 177 Français sont là.

L’attaque va se produire devant Hermanville-sur-Mer qui n’est plus sous la menace de la batterie à longue portée de Merville-Franceville, prise quelques heures auparavant par les hommes du Major Otway (6e Airborne britannique).

Le 1er Lancashire, ouvre la voie. En face la 716^e division allemande est en première ligne. Elle peut être potentiellement appuyée par la 21^e panzer et ses blindés dont les éléments avancés réussiront à aller jusqu’au rivage, à Luc-sur-Mer, entre les plages de Sword et de Juno. Heureusement,  l'impressionnante armada les incitera à rebrousser chemin pour aller s’enterrer dans les bois entre la mer et Caen. S’ils avaient fait mouvement à l’est et à l'ouest, ils auraient pu perforer le débarquement britannique et le débarquement canadien.

A 7 h 55, du LCI 527, 177 hommes du 1er bataillon de fusilliers marins commandos, emmenés par le commandant Philippe Kieffer remettent le pied sur le sol de France. Certains sont partis depuis quatre ans. Les bérets verts britanniques qui vont combattre avec eux, leur ont laissé le passage et l'honneur d'être les premiers à débarquer. Ils sont dans Riva-Bella à midi et, via Colleville-Montgomery et Saint-Aubin-d'Arquenay, à Bénouville en milieu d'après-midi. Ils font la jonction avec les parachutistes britanniques venus en planeur s'emparer des ponts sur l'Orne, peu avant minuit, le 5 juin.

En fin de journée, le 6 juin 1944, 30 000 soldats auront débarqué sur Sword où il y aura 1 700 tués, blessés et disparus.