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5 Anecdotes sur Indigènes

Synopsis :

En 1943, alors que la France tente de se libérer de la domination nazie, le parcours de quatre "indigènes", soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique.

Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassin, réputés pour leur courage, sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l'armée française, foi en la liberté et l'égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main.

1) Le festival de Cannes

Présenté en avant-première lors du dernier Festival de Cannes, le film a été bien accueilli par le public de la Croisette et récompensé au palmarès par le jury dirigé par Wong Kar-Wai. Le jury a décerné un prix d'interprétation collectif aux cinq acteurs principaux : Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan. Lors de la remise de leur prix, les acteurs, accompagnés du réalisateur, ont entonné la chanson des tirailleurs que l'on entend dans le film.

2) Le titre « Indigènes »

Ce titre a été choisi durant la phase de recherches et de documentation entamée par Rachid Bouchareb, comme il l'explique lors de la conférence de presse cannoise : "Durant la phase de recherche et de documentation, le film ne disposait pas de titre. En rencontrant ces gens qui avaient participé à cette guerre, je me suis rendu compte qu'une citation revenait souvent dans leurs paroles, celle de "soldat indigène". Ce titre, je ne l'ai pas choisi, il s'est imposé à moi. Ce titre renvoie également "au code "Indigena" qui a été établi en Algérie en 1881 et qui définissait l'indigène comme une personne native de son pays mais n'ayant pas les mêmes droits qu'un citoyen normal. C'était en quelque sorte un demi-citoyen qui n'avait pas de perspectives d'avenir", comme l'explique Sami Bouajila, lors de cette même conférence.

3) Création des personnages

Pour apporter de l'authenticité aux personnages, Rachid Bouchareb et son coscénariste Olivier Lorelle ont écumé le service de documentation des armées, ont retrouvé des documents du Ministère de la Défense au nom de Nacéri, Debbouze, les ancêtres des acteurs principaux du film. Ils ont également rencontré les anciens tirailleurs qui avaient vécu cette guerre.

4) Le tournage en arabe

L'utilisation de la langue, légitime pour le film, a entraîné quelques difficultés, notamment au niveau de la législation française qui impose des quotas. Samy Naceri, qui interprète Yassir, un goumier, a également été gêné puisqu'il ne parlait pas cette langue. Chaque matin, il devait donc apprendre le peu de texte que contient son rôle. Ses dialogues ont du être adaptés afin de choisir les mots les plus vrais, les plus crédibles, correspondant le mieux à son personnage. Pour ce travail de composition, Jamel Debbouze, ainsi que Rachid Bouchareb l'ont aidé à répéter.

5) Des rôles interchangeables

Dès le départ du projet, le réalisateur Rachid Bouchareb voulait un film retraçant l'histoire de plusieurs personnages. En créant ces différents rôles, le metteur en scène n'a pas écrit de personnage précis pour chaque comédien :"Je voulais me sentir libre au moment de l'écriture. Jamel aurait très bien pu jouer Abdelkader. Je ne voulais pas de contrainte et les rôles étaient interchangeables". Seuls les rôles de Yassir et du Sergent Martinez n'auraient pu être échangés, le premier car il voulait que le personnage ait les yeux clairs (comme Samy Naceri), le second car il souhaitait un pied-noir.

Source : allociné.fr