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Une journée dans le temple de l’antiterrorisme

Près de Logroño, en Espagne, se trouve le siège de l’Unité d’Action Rurale de la Police, l’authentique temple antiterroriste d’un corps qui a mis ETA au bord de l’effondrement et dont les agents sèment la panique aux membres d’ETA.

 

C’est le quartier général de Groupes d’Action Rapide (GAR) de la Police, connus comme Groupes Antiterroristes Ruraux, et celui du Centre de Formations Spéciales (CAE en espagnol), où les vétérans forment les nouveaux arrivants.

La journée d’exhibition a débuté dans les installations de la Benemérita, où ils utilisent une tour d’escalade pour divers exercices, comme la simulation de descente depuis un hélicoptère en fast-rope ; une montée par corde fixe avec un équipement léger d’intervention ; descente en rappel d’un mur vertical ; intervention progressive depuis la terrasse d’un bâtiment par corde fixe. L’objectif : faire une démonstration des habilités de cette unité en milieu urbain, et plus spécifiquement, en immeuble.

Ensuite, place à la démonstration opérationnelle. Dans un premier temps, avec l’identification d’une personne et la neutralisation de l’agresseur, son arrestation et sa détention. Dans un second temps, l’identification d’un conducteur qui a volé un véhicule qui, après avoir résisté à l’arrestation, est détenu.

Dans la galerie de tir de la caserne, les interventions en lieux habités prennent place. Pour le premier exercice, une équipe d’intervention en binôme simule une entrée dans une chambre en situation de stress. Une fois à l’intérieur, ils réalisent un travail complet d’intervention : l’équipe ouvre la porte du domicile, continue progressivement son insertion et arrête une personne armée dans l’une des chambres. Deux situations dans lesquelles les membres des GAR luttent au quotidien contre les terroristes d’ETA.

Après ces démonstrations, il est temps de partir vers les camps d’entrainement de l’unité près de Logroño. C’est à cet endroit que va se construire d’ici quelques années le Polygone d’Expériences des Forces Spéciales (PEFE en espagnol), qui sera l’unique en Europe dans sa catégorie. Il est prévu que les membres de cette unité s’y forment, ainsi que les unités spéciales d’autres corps européens de nature militaire, comme la Gendarmerie française ou les Carabinieri italiens.

 

Ce camp disposera d’un vaste espace urbain où pourront se reproduire tout type de situations, avec un arrêt de métro avec quai et voies pour s’entrainer à tous types d’opérations.

Ce polygone d’expériences, qui, dans son concept final disposera aussi d’une école de 250 élèves, comptera sur les dernières technologies, afin que chaque agent porte avec soi un bracelet pour contrôler et enregistrer ses mouvements, mesurer son pouls et son niveau de stress, enregistrer ses réussites et ses échecs de tirs, et tout type de mesures importantes pour un entrainement.

Dans la zone de conduite du camp d’entrainement, la démonstration de conduite évasive prend place, avec la réalisation de manœuvres en virgule ou à la californienne, ainsi que les techniques d’interception de véhicules hostiles.

A peu de mètres de distance, entre la zone de conduite et le champ de tir, les équipes simulent une attaque au fusil des agents de Police en missions internationales, une attaque à la suite d’une autre action : l’un des blindés MLV Lince fonce sur un IED ou un dispositif explosif improvisé, comme la destruction du véhicule s’il demeure inutilisé.

Pour tirer profit du scénario antérieur, ils ont recréé l’évacuation en hélicoptère de l’un des blessés de l’attaque et, avec l’hélicoptère déjà dans les airs, ils ont réalisé un simulacre de déploiement et la récupération d’un groupe d’intervention en zone difficile d’accès.

Après cela, dans le champ de tir, une piste combinée de tir s’est installée, où les agents de cette unité d’élite de la Police ont franchi divers obstacles et ont utilisé diverses  barricades et variations d’angles pour abattre les cibles à coup de feu.

Enfin vient le tour des équipes de tireurs de précision. Deux snipers des GAR ont réalisé à l’unisson (pour donner l’impression qu’il n’y a qu’un seul sniper) un tir sur une cible à plus de deux cents mètres de distance.