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L’histoire du camouflage

La première unité militaire dotée d’une tenue en camouflage remonte à la Première Guerre Mondiale. Elle appartenait à l’armée française et a définitivement mis fin aux tenues militaires colorées et tape à l’oeil en combat.

Avec le portraitiste Lucien Victor Guirand De Scévola, l’armée française créa le Département du Camouflage avec plus de 3 000 artistes et civils dédiés à “duper” les Allemands pendant la Première Guerre Mondiale. Avec des motifs inspirés du cubisme et de l’impressionnisme, de Scévola et ses acolytes peignaient des avions, des bateaux et des armes à feu pour dissimuler la situation géographique de ces appareils. On retrouve d’autres noms importants dans cette section de l’armée française, aussi connus comme les "camoufleurs" : le peintre et illustrateur Jean-Louis Forain et le post impressionniste Louis-Abel Truchet, qui mourut des suites d’une blessure de guerre peu avant la fin de la Première Guerre.

Les tenues abandonnèrent leurs couleurs vives et passèrent au kaki, beaucoup plus approprié pour passer inaperçus sur les terrains. Les soldats préparaient eux-mêmes leurs équipements, peignaient leurs casques et teintaient leurs vêtements. Parfois, sur la peinture fraîche, ils jetaient du sable pour optimiser le résultat final et obtenir une finition mat. Cette technique était fondamentale car n’importe quel type de reflet de lumière pouvait trahir les positions. Mettre de la boue sur ses vêtements était une autre technique très commune dans les tranchées du 20ème siècle.

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis suivirent le même exemple que les Français, et pendant la Seconde Guerre Mondiale, il existait déjà plusieurs types de motif qui, en plus de servir de camouflage, étaient de grande utilité pour reconnaître les tenues de chaque nation. Les Etats-Unis portait le camouflage Woodland également utilisé par le Ghana, la Zambie et l’Ouganda et le “choc chip camouflage” (qui faisait penser aux biscuits aux pépites de chocolat), pour combattre dans la Guerre du Golfe. Les Britanniques, en revanche, portaient le Disruptive Pattern Material ou DPM.