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Rencontre avec… le 1st Recon Bn USMC ASMCCR

Certains de nos camarades vous considèrent comme une des équipes de références mondiales dans le style Marine. Comme on peut le voir sur la page de votre site vous êtes parvenu à créer une puissante combinaison de rigueur geardo, activités diverses et esprit d'unité. Comment avez-vous atteint un tel équilibre ?

L'histoire de notre équipe a commencé en 1993 et, depuis, nous avons établi clairement quelle direction suivre pour arriver là où nous en sommes aujourd'hui.
Tout a commencé avec une prescription d'équipement, à cette époque-là il s'agissait de camouflage Woodland BDU, des clips ALICE, des fusils M16, sans exception.

En 2002, nous avons décidé de commencer à recréer l'équipe de reconnaissance des Marines de l'ère 2001-2005, c'est-à-dire au début de la « Guerre contre le terrorisme » (ou « Guerre contre la terreur », « War on Terror » en anglais), dès lors nous avons dû adapter notre équipement aux exigences de modernisation. C'est ainsi que nous avons commencé à utiliser du matériel MOLLE en camouflage woodland et des uniformes MCCUU pour que cela corresponde à d'autres unités plus modernes, même si en certaines occasions on continue à utiliser le woodland BDU.

Chaque nouvelle recrue qui souhaite faire partie de l'unité doit accepter ces conditions en matière d'équipements et d'uniforme, et passer par un centre d'instruction, ce qui est la seule exigence pour intégrer le groupe. C'est ce sentiment d'avoir fait ses preuves qui crée cet esprit d'unité parmi tous nos membres.

Si tu devais ne retenir qu'un élément pour vous définir, ce serait quoi ?

Si on veut se surpasser et faire au mieux pour recréer les équipes réelles de reconnaissance des USMC, on ne doit pas seulement le faire avec nos uniformes et notre équipement, mais aussi avec les entraînements physique et tactique. C'est pour cela que la plupart de nos activités, au cours de l'année, sont des activités pratiques, des entraînements et des épreuves dans de nouvelles disciplines. On s'entraîne plus que ce que l'on va jouer, au final.


Avez-vous déjà eu des contacts avec quelqu'un des USMC ?

Oui, quelques fois nous en avons connu par internet. Par ailleurs, certains de nos camarades sont régulièrement en contact avec des vétérans des USMC aux Etats-Unis.


Vos photos et vidéos d'entraînements sont impressionnantes. Vous soumettez vraiment toutes les nouvelles recrues à cette instruction ?

Réussir les épreuves du centre d'instruction est l'unique option pour intégrer l'unité. Chaque candidat est considéré comme une recrue à partir du moment où il présente sa candidature et il peut alors rejoindre nos entraînements pour apprendre à mieux nous connaître. A partir de ce moment-là, il doit réussir les épreuves du camp d'instruction dans les deux ans qui suivent. Nous avons des spécialistes dans l'instruction des nouvelles recrues pour les aider à réussir les épreuves correctement.

Si l'un de nos lecteurs souhaitait vous rejoindre, à quoi devrait-il s'attendre ?

Au début, on ne fait de cadeaux à personne. Tout le monde doit faire ses preuves en montrant son engagement, ses efforts et son désir de rejoindre l'unité. La base du centre d'instruction, c'est la sueur, le sang et l'épuisement. Après cela, le nouveau venu sera un membre à part entière de l'équipe, avec accès à tous les bénéfices et à l'action.

Plus tard, il sera préparé pour une instruction basique d'infanterie, qui doit être réussie dans les 18 mois suivant la finalisation du camp d'instruction, afin de rester dans l'unité. Sinon, il sera transféré à une autre unité régulière d'infanterie.

En tant qu'équipe expérimentée, quel conseil donneriez-vous à une équipe qui envisage de recréer une unité réelle ?

Avant tout, tous les membres de l'équipe doivent débattre de cette option parce qu'il est réellement difficile de rassembler toutes les informations nécessaires et, du coup, cela peut être assez compliqué d'acheter l'équipement adapté. Certaines unités sont très populaires, mais on ne dispose que de peu d'informations vérifiables sur elles et, de fait, il peut se révéler impossible d'obtenir l'équipement.

Aujourd'hui, beaucoup de gens pensent que tirer avec des répliques d'airsoft est suffisant et qu'il n'y a pas besoin de rassembler le matériel nécessaire pour s'équiper comme une véritable unité. C'est pourquoi il faut éclaircir ce point dès le début.

Autre erreur très habituelle que l'on peut constater, c'est comment des pages web sont créées, truffées d'erreurs, et mettant en avant l'excuse de leur lancement récent. C'est vraiment triste, mais, en général, beaucoup de ces équipes cessent d'exister au bout d'un an, voire moins.

Si on vous disait « nous sommes une équipes intéressée pour participer à un évènement en République Tchèque », lequel nous recommanderiez-vous ? Quels conseils nous donneriez-vous pour le voyage ?

Ça dépend du type d'action que vous préférez. Si vous voulez juste tirer, vous pouvez trouver ce type d'activités au niveau local, dans de nombreux endroits en République Tchèque. Personnellement, on préfère les parties avec une dimension « jeu de rôle », où il est plus nécessaire, en certaines occasions, de remplir et incarner une fonction que simplement tirer. Un bon exemple de ce type de jeu, c'est la partie appelée « Protector ». Cette année elle aura deux niveaux différents, en fonction du nombre de joueurs, et ce sera déjà la dixième édition de cet évènement que l'on célèbrera.

Comment décrirais-tu l'airsoft dans ton pays ?

Pour décrire l'airsoft, ici, en République Tchèque, il faut d'abord dire qu'avec l'arrivée des répliques chinoises très bon marché, il y a beaucoup de petits jeunes qui se mettent à l'airsoft. Ils ne font que reproduire ce qu'ils voient dans les jeux vidéos, autrement dit, tirer des billes et faire des dégâts. Un bon exemple de cela, c'est que tout le monde veut être sniper, et après un moment, tu vois apparaitre un tas d'annonce de jeunes gens qui revendent des répliques de sniper parce que finalement, le véritable jeu était assez différent de ce qu'ils voyaient dans Counter Strike.

En vérité, il y a vraiment très peu de bonnes équipes et, en plus, elles passent assez inaperçues parce qu'elles ne participent pas aux parties « publiques » et préfèrent les petites parties, plus privées. Pour coopérer avec elles, il faut avoir des contacts personnels.


Vous êtes en contact avec d'autres équipes USMC ? Quelles relations entretenez-vous avec elles ?

Il y a une association USMC ici, en République Tchèque, où toutes les unités qui veulent coopérer s'impliquent. On y rassemble une grande quantité d'informations et de ressources accessibles à tous ceux qui souhaitent progresser.

Mais en vérité, il y a énormément d'équipes qui ont des problèmes pour s'intégrer à la structure préexistante et qui préfèrent faire les choses à leur manière. Ces équipes n'aiment pas trop notre association parce qu'on était là avant et, même si on pourrait les aider et les conseiller, elles pensent qu'elles n'en ont pas besoin. On voit bien ensuite comment elles terminent...



Vous avez déjà participé à un évènement hors de République Tchèque ?

A vrai dire, on n'a jamais participé à aucun évènement hors de nos frontières. On a suffisamment de bons évènements ici, et pour beaucoup moins cher (sourires).

 

Et maintenant une question un peu classique: quelle serait votre partie idéale?

En gros: entrer, faire notre boulot et sortir. Des fois, on a à défoncer des portes à coups de pied et tirer sur tout ce qui bouge, d'autres fois à faire des opérations de reconnaissances et à observer en silence... chaque mission a son intérêt. On n'aime pas vraiment les parties où il faut juste tirer, mourir et revenir pour continuer à tirer.

Et pour terminer, tu peux nous raconter une anecdote dont tu te rappelles aujourd'hui, en riant, une bonne bière à la main ?

Une fois, il y avait deux soldats dans une tranchée et, soudain une grenade explose et arrache à l'un d'entre eux la mâchoire. Le second le regarde et lui dit : « Ouais, ben, rigole, rigole, mais elle aurait bien pu nous tuer ! ».

(Humour tchèque)