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Blairsoft 2, la fin des mondes parallèles (part 3)

Texte et photographies Alexis Gunkel
Vidéo debalooboy Les cochons de guerre

---> Lire la partie 1

---> Lire la partie 2

Trois points dans la nuit

Après une bonne pause et une tombola pleine de lots, les joueurs ont repris la direction du terrain pour la partie de nuit. Le fort était plongé dans une nuit des plus obscures. Point de lune pour éclairer les joueurs. Les deux camps avaient un objectif très simple : reconstruire de nuit et à un autre endroit la structure qu’ils avaient passé la journée à assembler. Rien de compliqué sur le papier, mais c’était sans compter un nouvel arrivant. Un Prédator avait fait son entrée sur le terrain, et il tenait à récupérer quelques têtes d’humains… Plongées dans l’obscurité, les actions étaient nerveuses, dynamiques et terriblement plus organisées que durant la journée. Les couloirs étaient devenus de véritables coupe-gorges avec le Prédator, ce mastodonte a taillé plus d’un scalp ce soir-là. Pendant que certains s’affairaient à la tâche à démonter la structure, d’autres s’activaient à la remontée. À ce petit jeu, ce sont les verts qui ont su emporter haut la main cet objectif avec leurs trois maîtres d’œuvre. Fait en un temps record le premier jeu du soir fut attribué aux verts. Par la suite, les joueurs purent s’amuser à fragger en profitant de la nocturne avec un fort illuminée par quelque ligne des LED jaunes. Vers minuit le coup de sifflet final fut donné, il était l’heure de prendre un peu de repos.

 

Reporter en Immersion, une dernière bataille au sommet

Dimanche matin, neuf heures. Après quelques heures de sommeil, nous revoila prêts à en découdre pour cette dernière matinée de jeux. Cette fois encore, je laisse l’appareil photo dans la sacoche pour vivre aussi l’expérience Blairsoft. Les organisateurs ont refait les équipes, revu les règles de remise en jeu afin de nous proposer un scénario autour d’une bombe factice à trouver et tenir. Histoire de nous offrir trois heures de jeux pour bien finir ce week-end.

À peine arrivés à notre QG, la partie commence. Tout de suite, nous nous enfonçons dans les larges couloirs extérieurs du fort, la tension est palpable nous ne savons pas d’où peuvent venir les bleus. Nous couvrons ainsi les axes extérieurs tandis que d’autres escouades vertes s’enfoncent dans les entrailles du fort à la recherche de la précieuse bombe. La partie commence à peine, que déjà des explosions de grenades et des tirs effrénés retentissent à travers la pierre, chacun est ainsi prévenu, aucun des camps n’est prêt à se rendre. Après quelques échanges de tirs, je me retrouve isolé et mis hors-jeu. Je retourne donc à mon QG. J’y retrouve des membres de mon escouade, nous nous scindons en deux groupes. Notre objectif est de prendre les hauteurs. Le contrôle des hauteurs se jouera à la force des mollets. Alors qu’une partie de l’équipe attaque directement le versant central, mon binôme et moi-même passons par les tourelles extérieures. S’en suivent rapidement de vifs échanges de billes et autres grenades remplies de courtoisie. Informés par les messages radio et soutenus les tirs de nos alliés, nous progressons de buttes en buttes. Délogeant les bleus, jusqu’à leur cordon de sécurité autour de leurs QG, nous sommes éliminés malgré un dernier assaut aussi dynamique que coordonné.

Une fois remis en jeu, mon groupe se décide à foncer dans les tunnels, rapidement nous sommes assaillis par des escouades bleues plus motivés que jamais. Les échanges de tirs sont sportifs, les joueurs des camps sortent de partout et se délogent des tunnels par le biais de fumigènes ou de grenades en stick. Ma phase de CQB durera plusieurs dizaines de minutes pour un résultat plutôt neutre, il n’y a pas photo, je préfère crapahuter sur les hauteurs. À l'extérieur, la situation semble tourner à notre avantage. En effet, plusieurs joueurs verts ont su tirer avantage des épais obstacles en cartons dispersés sur le terrain pour progresser jusqu’au QG bleu et les empêcher de sortir par l’accès principal. Certains iront jusqu’à reprendre la légendaire technique du carton de Métal Gear Solide, avec le résultat qu'on lui connaît. Il est un peu plus de 10h30 quand la bombe sonne, dans la radio notre camp crie victoire. C’est sur ce dernier scénario que Blairsoft 2 se termine, et que s’impose un retour à la réalité.

 

En conclusion

Séduit par son environnement enchanteur et ses organisateurs toujours aussi motivés, on attend déjà la troisième édition. Même si cette année l’op fut moins fun et plus complexe que l’an dernier, il faut reconnaitre que les décors et l’ambiance sont toujours traités avec le plus grand soin. En tant que joueurs, vous aimerez beaucoup le terrain complètement fou qu’offre le fort et ces multiples environnements et l’ambiance qui y règne. Un grand merci aux organisateurs pour le travail effectué et notamment pour leur réaction rapide vis-à-vis d’un souci de compréhension qui aurait bien pu plomber l’op. Vivement l’an prochain pour une suite aussi folle que la première édition.

 

 The end.