Facebook login

Voici ce dont nous allons parler ces prochains mois

Otages à Entebbe est le titre de ce film dirigé par le réalisateur de Troupe d’élite, José Padilha. Il sortira dans quelques jours aux Etats-Unis et il faudra attendre un mois pour le voir en France.

Ce film est basé sur des faits réels. Le 27 juin 1976, un avion en provenance de Tel Aviv fut séquestré. Les terroristes demandent la libération des prisonniers palestiniens en Israël, menaçant d’assassiner les passagers de l’avion pris en otage. L’avion atterrit à Entebbe en Ouganda, où l’une des opérations de sauvetage les plus impactantes de l’histoire récente a eu lieu.

Jusqu’ici, vous avez pu nous suivre sans problème. C’est tout simplement ce qui a été dévoilé dans la bande-annonce. Mais comme on vous l’a dit, cette histoire se base sur des faits réels, et on sait donc déjà comment la séquestration va terminer. On vous raconte la partie historique (ne lisez pas si vous préférez le suspens au cinéma).

Le 27 juin 1976, le vol Air France 139, un Airbus A300B4 venant de Tel Aviv en Israël et transportant 246 passagers (dont une majorité d'Israéliens) et douze membres d'équipage, décolle d'Athènes en Grèce, pour rejoindre Paris en France. Peu après le décollage à 12 h 30, le vol est détourné par quatre terroristes. Les preneurs d'otages, deux membres du Front populaire de Libération de la Palestine et deux Allemands membres des Revolutionäre Zellen prennent le commandement de l'avion et le détournent vers Benghazi en Libye. Là, il resta au sol pendant sept heures pour réapprovisionner en carburant ; une femme otage fait croire à l'imminence d'une fausse couche, et est relâchée.

L'avion redécolle à 21 h 40 pour se poser à 3 h 15 à l'aéroport international d'Entebbe en Ouganda ; Idi Amin Dada, maréchal-président et dictateur du pays, n'est averti de l'arrivée de l'appareil qu'au moment où l'avion survole déjà Entebbe. L'Ouganda accepte alors de recevoir l'appareil, officiellement « pour raisons humanitaires ».



À Entebbe, les quatre preneurs d'otages sont rejoints par trois autres pirates. Le commando semble dirigé par les membres du FPLP, les deux Allemands n'étant apparemment là que pour détourner l'avion, et servir ensuite de surveillants. Amin Dada, venu en personne observer la situation, dit s'être vu refuser l'accès à l'avion par le commando, mais il convainc les preneurs d'otages de quitter leur appareil pour s'installer dans un local de l'aéroport. Les otages sont alors évacués dans le hall de transit du vieux terminal de l'aéroport international d'Entebbe, escortés par les militaires ougandais. Amin Dada leur fournit vivres, eau et matériel pour s'installer correctement dans le terminal ; il affirme plus tard dans la journée à l'ambassadeur de France qu'il a tenté de neutraliser les terroristes, mais que sa manœuvre a échoué. Le commando fait alors son premier communiqué officiel : il demande la libération de 53 prisonniers pro-palestiniens, détenus pour la plupart dans les prisons israéliennes, mais également au Kenya, en France, en Suisse et en RFA.

Le 30 juin, 47 passagers sont libérés par leurs ravisseurs, qui fixent un ultimatum : leurs demandes doivent être satisfaites avant le 1er juillet, à 15 heures, sinon ils feront sauter l'avion et les otages restants. Le délai semblant trop court, l'ultimatum est repoussé dès le lendemain au 4 juillet, à 11 heures ; une seconde vague de passagers est libérée : seuls restent l'équipage, qui a refusé de partir sans tous les passagers, les porteurs de passeports israéliens, mais également quelques passagers juifs ou ayant une double nationalité, soit en tout 106 personnes.